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Fan de polar ??????

La folie du polar petite explication par içi :

http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-folie-du-polar_804918.html&title=La+folie+du+polar&urllanguage=fr&urlaffiliate=31124


Et petit extrait de cet article pour les plus feignants :

Les femmes et le polar.
Gardons le meilleur pour la fin. Si l'on peut parler de «folie du polar» aujourd'hui, si les ventes atteignent des sommets qui laissent rêveurs, c'est aux femmes qu'elles le doivent. Ce sont elles qui lisent, à 75%, des fictions et le genre policier fait partie de leurs choix privilégiés. Dans les années 50-60, la Série noire et son lectorat masculin tenait le haut du pavé. Dans les années 70, le Fleuve noir avec San-Antonio mais aussi Spécial police s'imposait dans la grande distribution et plaisait aux «vrais mecs». Depuis, le lectorat féminin a transformé le paysage. Ne se contentant plus de lire Agatha Christie ou Patricia Highsmith, refusant de s'enfermer dans le côté anglais - tasse de thé, arsenic et vieilles dentelles -, elles ont aussitôt entraîné une nouvelle génération de romancières qui imposent des femmes flics, enquêtrices de terrain, juges, médecins ou journalistes.

Grâce à ces lectrices, on trouve donc du polar féministe et social avec des romancières comme Amanda Cross ou Ruth Rendell, dont l'?uvre est enfin reconnue par des ventes en progression constante. Ancrées dans la vie quotidienne, les nouvelles héroïnes peuvent se permettre d'avoir une famille, des amours, une envie de petite robe noire à la mode, un amant de passage et une belle dose d'indépendance. Qu'elles s'appellent Sara Paretsky au Masque, Sparkle Hayter au Serpent à plumes ou Lauren Henderson chez Liana Levi, toutes ces filles ne s'en laissent plus conter par les machos. Mieux encore, elles peuvent être homosexuelles et l'affirmer haut et fort comme Stella Duffy (au Serpent à plumes).

Autre point essentiel au succès du thriller actuel, le lectorat féminin ne se limite ni à l'humour, ni au suspense teinté de rose à la Mary Higgins Clark, ni même aux histoires sociales à la P.D. James, elles sont les meilleures lectrices des serial killers. Depuis Thomas Harris et son Silence des agneaux, les femmes sont les plus friandes de tueurs en série. Et les Etats-Unis l'ont parfaitement compris, envoyant sans cesse des clones d'Hannibal pour faire bon poids. Patricia Cornwell qui fit ses grands débuts au Masque avec son héroïne médecin légiste, continue aujourd'hui triomphalement chez Calmann-Lévy, pesant longuement les cerveaux découpés et les morceaux d'intestin. Et ce sont les femmes qui en redemandent. De même, les romancières spécialisées dans l'aventure sentimentale proposent de plus en plus des romans à énigmes où l'héroïne, en danger, lutte pour sa famille, sa survie, ses amours. Un tournant qui leur réussit puisque le «romantic suspense», sorte de polar allégé, a fait passer ces Américaines d'un million de livres vendus à cinq millions, en l'espace d'une saison.

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